VOYAGES EN POLYNÉSIE FRANÇAISE

2001

Mon premier séjour en Polynésie a été le voyage de la découverte. Les avions, une destination lointaine, l'organisation, tout était nouveau. Et ça n'en a laissé que plus de traces. Malheureusement, j'ai ramené peu de photos (de piètre qualité) et une courte vidéo...

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___________________________________________    CALENDRIER  ___   

28/11 : Le départ	04/12 : Randonnée sur le Mont Aorai	10/12 : Retour à Tahiti
29/11 : Arrivée à Tahiti	05/12 : Tour de Tahiti	11/12 : Papeete
30/11 : Papeete	06/12 : Sud de Tahiti	12/12 : Dernier jour
01/12 : Week-end à Moorea	07/12 : 1er jour à Huahine	13/12 : Départ pour la France
02/12 : 2ème jour à Moorea	08/12 : 2ème jour à Huahine	14/12 : Retour en France
03/12 : Nord de Tahiti	09/12 : 3ème jour à Huahine

_________________________________________    INTRODUCTION  ___   

Destination New York. En juillet 2001, nous avons commencé, Sylvain et moi a mettre en place notre périple aux Etats-Unis. Recherche des tarifs, meilleures dates, etc... c'était notre préoccupation du moment. La période s'orientait vers le mois de novembre suivant. Pour mon premier voyage, tout me paraissait très mystérieux. Et puis ma rencontre avec Carine, une amie vivant en Polynésie depuis quelques temps et de passage en France, a chamboulé nos projets. Après un calcul simple basé essentiellemnt sur le coût du voyage, nous avions le choix : une semaine à New York dans le froid de novembre, avec une langue que nous ne maîtrisions ni l'un ni l'autre et d'autres bricoles dans le même genre, ou bien quinze jours sous les cocotiers, dans la chaleur de lété du Pacifique Sud avec le confort d'un hébergement sympathique et tout ce qui va avec.
C'est ainsi que j'ai mis pour la première fois les pieds à Tahiti, le 29 novembre 2001. On sait aussi malheureusement se qu'il s'est passé deux mois avant à New York...

____________________________________________    LE VOYAGE  ___   

28 novembre : Le départ

        Comme lors de tout bon mois de novembre, c'est la pluie et le froid qui nous accompagnent de l'appartement jusqu'à l'aéroport de Pau. Nos valises sont pleines de choses étranges pour la saison : maillot, palmes et tuba, crème solaire ! Nous allons effectuer la totalité du voyage avec Air France. Notre premier avion décolle à 10h40 pour Roissy. C'est un 737-500 et je dois avouer que pour ma première fois, j'ai fait le trajet quasi en apnée tellement je n'étais pas rassuré. Ça a bien changé depuis...
        Je découvrais ainsi l'aéroport Charles de Gaulle. Nous avions une attente de'environ sept heures. L'embarquement suivant était à 19h30 à bord d'un 747-400, pour le fameux vol AF 0070, bien connu des amateurs de Polynésie. Nous avons atterri à Los Angeles pour notre escale. La tension générée par les attentats du 11 septembre était plus que palpable. Les policiers et les militaires américains étaient omniprésents. Nous avons même récupéré nos bagages, l'avion étant vidé. Après une série de contrôles et un nouvel enregistrement des valises, retour dans le 747, environ deux heures après, sans retard significatif. Cette fois c'est la bonne, destination Tahiti.


29 novembre : Arrivée à Tahiti

        Ma première vision de la Polynésie fut la silhouette de l'île de Tahiti dans l'aube du Pacifique, quelques minutes avant l'atterrissage. Seuls quelques nuages accompagnaient les reliefs. C'était une chance en ce début de saison pluvieuse. L'avion s'est posé à 6h15. Dès l'ouverture des portes de l'appareil, presque une trentaine d'heures après notre départ de Pau, le décor était planté. Le contraste entre la climatisation et l'atmosphère de la Polynésie fut saisissant avec une chaleur et une humidité dans l'air très marquées. L'escalier menant, en plein air, de l'avion au hall d'arrivée de l'aéroport de Faaa ne nous a pas laissé de transition. Le choc, et donc le souvenir, n'en ont été que plus grands. Après une fleur de tiare sur l'oreille, le passage obligé pour la vérification du passeport et la récupération des valises, nous retrouvions Carine, déjà immergés dans cette ambiance complétement nouvelle d'accents chantants et de fleurs exhubérantes.
        Pour cette première journée, après une bonne douche, Carine nous a offert le petit déjeuner local avec des beignets appelés "firi firi". L'objectif était surtout de ne pas dormir avec nos 11 heures de décalage horaire. Nous avons donc passé la matinée à la plage de PK18, à l'ouest de Tahiti avec un petit tour aux grottes de Maraa. La température de l'eau du lagon et la profusion de poissons nous ont offert un premier contact parfait avec les mers du sud. Notre enthousiasme nous a juste fait oublié que le soleil est un peu plus agressif que chez nous avec quelques coups de soleils à l'arrivée. L'eau des grottes est nettement plus froide. Je n'y ai d'ailleurs pas goûté.
        Après un petit détour au marché de Papeete, lieu incontournable de la ville où nous avons bu des cocos glacés, c'est le retour à la maison, suivi d'une rencontre avec un habitant local indésirable : un gros cent-pieds, espèce de mille-pattes des îles. La journée s'est terminée avec un plat national, le poisson cru au lait de coco. C'est dans un état de grosse fatigue que notre première soirée s'est achevée et il n'y a pas eu besoin de nous bercer.


30 novembre : Papeete

        Notre deuxième jour à Tahiti a été pour l'essentiel consacré à la ballade dans les rues de Papeete. Sous des apparences de ville européenne, avec son béton et sa circulation, la capitale polynésienne nous rappelait où nous nous trouvions. Le marché est un concentré de Polynésie. Les artisans de la nacre, les tatoueurs et les vendeurs de pareos partagent l'espace avec les marchands de fruits, de fleurs et de poissons. A midi, les stands de restauration rapide ne désemplissent pas. Cet espace de commerce et de culture grouille de vie.
Après quelques courses, la visite de la ville s'est poursuivie avec notre regard de touriste enthousiaste à tout ce qui se passe. A l'image de ces deux paquebots stationnés depuis des mois à Papeete. La vue depuis le port aussi nous a fascinés : l'île de Moorea.



01 décembre : Week-end à Moorea

        Pour le week-end, Carine nous a prévu une escapade à Moorea. Au programme, la plage bien entendu, le belvédère par les petits chemins, les champs d'ananas, le tour de l'île avec un arrêt au camping pour la nuit, une excursion en pirogue pour aller voir les raies, les requins et déguster des fruits sur un motu, etc... La journée a commencée par se rendre jusqu'au port pour embarquer sur un des ferrys qui font la liaison entre Tahiti et Moorea. Nous avons même chargé à bord la vieille Fiat Uno de Carine. La traversée s'est effectuée sur le pont supérieur du bateau, en plein air pour ne rien perdre du paysage. Au menu, la sortie du port de Papeete par la passe, avec la ville puis l'île qui s'éloignent, les poissons volants et enfin Moorea, avec sa végétation et ses reliefs.
Après avoir accosté dans le port de Vaiare, nous nous sommes dirigés vers la plage publique de Temae, près de l'aérodrome, avec son sable blanc, son lagon et sa vue sur Tahiti. Notre baignade terminée, retour dans la Uno pour nous diriger vers le belvédère d'où la vue est époustouflante. Le regard embrasse les deux baies spectaculaires de Cook à droite et d'Opunohu à gauche avec le Mont Rotui entre les deux, plus la caldera et ses champs de fruits, le tout entouré de parois volcaniques.

02 décembre : 2ème jour à Moorea

        Notre seconde journée sur l'île soeur de Tahiti a débuté par une excursion en pirogue. Nous avons rejoint un site de shark feeding, de plus en plus réglementé à Moorea, à juste titre. Le pilote de notre embarcation nous a tous incité à sauter à l'eau, au milieu des requins. J'ai été le dernier a sauter ! Après, c'est la ruée des squales sur la nourriture. C'est un spectacle impressionnant, surtout à dix mètres de soi et sans protections particulières. Les frayeurs terminées, nous sommes partis vers le "couloir des raies" pour une baignade plus poétique au milieu de ces animaux très affectueux, pour peu que l'on tienne un peu de nourriture dans la main. L'excursion s'est terminée sur le motu Fareone pour une dégustation fruits.
        De retour sur l'île, nous avons quitté le camping pour continuer notre tour de Moorea, jusqu'à notre point de départ : Vaiare. Cette seconde journée aura été ponctuée par quelques arrêts pour admirer les paysages de lagons et de montagne, ainsi que par une pause repas dans un petit snack où nous avons découvert une boisson nationale : la bière Hinano. Après un dernier passage à la plage, notre séjour à Moorea s'est terminé sur le port, à attendre sous la pluie un ferry. Le notre ayant percuté sans gravité un peu plus tôt un banc de sable. Une fois à bord, ce fut la découverte de la houle du Pacifique, liée à la météo de cette saison chaude.

04 décembre : Randonnée sur le Mont Aorai

        Cette étape de notre séjour fut certainement la plus physique de toutes. Nous avions prévu de rejoindre le sommet du Mont Aorai, situé à une dizainde kilomètres à l'intérieur de l'île de Tahiti. Notre départ se faisant depuis le belvédère de Fare Rau Ape, à 5km de la côte au sud-est de Papeete. Début de la marche à 8h. Le dénivelé prévu était de 1400m positif et 1400m négatif, notre circuit étant un aller-retour. Le sentier ne s'encombrant pas de lacets tortueux la plupart du temps, la montée de 600m à 1800m s'est effectuée en quatre heures. Plutôt habitué aux randonnées dans les Pyrénées, j'ai été un peu désorienté par rapport à l'humidité permanente sur ces chemins, entourés d'une épaisse végétation tropicale, au moins jusqu'à la première cabane à 1400m.


La météo et le temps nous ont empêchés d'aller jusqu'au sommet à 2066m. Mais depuis le refuge de Fare Ata, à 1800m, nous avons pu tout de même aprécier le paysage : Papeete, Faaa et l'aéroport, les lagons, la pointe Venus et Moorea au loin.
Le retour s'est passé dans les mêmes temps que la montée, au milieu de la chaleur, de l'humidité et des plantes. Notre rendez-vous avec la voiture de Carine étant fixé à 18h, nous ne voulions surtout pas arriver après le coucher du soleil. Un peu à l'image de notre première soirée sur l'île, il n'y a pas eu besoin de nous raconter des histoires pour nous endormir, avec un peu mal aux jambes en plus.

réalisation août 2007 - contact : pitouonline@free.fr